vendredi 31 juillet 2015

Mais qu'est-ce-que l'Urbex ?


Mais qu'est-ce-que l'Urbex ?

Les vestiges d'un passé récent, Les bâtiments à l'abandon, plus ou moins en ruine, plus ou moins isolés, parfois perdus dans la campagne, la forêt... ont désormais un nom pour les désigner : "Haikyo" en japonais, et en europe "Urbex".
Les photographier, les interpréter, les décliner, représente aussi un travail artistique, une action de mémoire collective : les bâtiments sont souvent très abîmés par l'humidité, les intempéries, le temps qui passe, et ils finiront un jour par être complètement détruits ou plutôt autodétruits. Représenter ces lieux délaissés c'est donc conserver une trace de leur histoire, de la vie au quotidien de l’époque, c’est peut-être également éprouver une certaine nostalgie d'un Japon, d'une Europe des années 60-70 qui n'existe déjà plus.

L’exploration urbaine, plus communément surnommée « UrbEx », consiste à visiter des lieux construits par l’homme après la Seconde guerre mondiale, abandonnés depuis plus ou moins longtemps et en général interdits ou d’un accès peu aisé. La pratique s’est rapidement propagée et popularisée dans le monde entier, notamment à travers les réseaux sociaux, si bien que ladite exploration est aujourd’hui devenue un phénomène relativement courant.
Le Japon, l’Europe du Nord, et en grande partie la France, la Belgique, l'Allemagne, constituent de grands terrains d'investigation pour les amateurs, avec ses nombreux bâtiments désaffectés, parmi lesquels on retrouve d'anciennes fabriques industrielles, des parcs, des centres médicaux, des antiquités ferroviaires... mais aussi tout un réseau de vestiges de guerre, prisons, bases militaires, etc.
Depuis le départ, l’Urbex reste indissociable de la photographie et en quelques années, le nombre de photographes explorateurs urbains a largement pris de l'ampleur. Mais la mode de cette pratique soulève forcément quelques questions : Comment garder cette activité discrète pour ne pas attirer l’attention de la législation ? Comment en gérer les éventuels risques et débordements ? Comment en analyser les enjeux artistiques, critiques et sociologiques ?




Les Mangas du Japon pourvus de traits occidentaux, à travers ses héroïnes aux grands yeux et aux formes généreuses, n’ont pas hésité à investir l’univers des « Haikyo ». Ici, nous avons la chance de posséder la référence de nos grands peintres académiques avec leurs jolies Nymphes à la plastique tout aussi avantageuse.
Alors, pourquoi nous priverions-nous de représenter ces jeunes divinités dans les « Urbex » ? D’autant qu’à l’origine des Urbex, des Haikyo, se trouve cette nouvelle société industrielle et ses nouvelles habitudes de consommation tout à fait contemporaines aux artistes « Fin de siècle ».


mercredi 29 juillet 2015

Un autre état d'esprit

Au Japon les friches, autrement dit les "Haikyo", restent généralement dans l'état du jour de leur cessation d'activité. Les dégradations sont celles, naturelles, du temps. Peu ou pas de vandalismes et autres graffitis. Une question de culture sans doute. Il faut également considérer que les sites les plus remarquables, développés pendant les années d'euphories soixante-dix, sont situés sur de petites îles assez peu aisées d'accès.
En Europe industrielle du Nord, l'esprit est tout autre. Après seulement quelques mois d'inoccupation l'espace se trouvera le plus souvent "squatté", vandalisé, tagué et délesté de tout ce qui pourra représenter une valeur marchande.

Pougues-les-Eaux - Le Centre de gériatrie après quelques mois de fermeture.