Lambiotte à Prémery







Après avoir obtenu un répit judiciaire en 2013, le site industriel de Lambiotte vit ses derniers mois : les travaux de démolition sont prévus pour début 2016.
Deux tours en pierre. Voilà ce qu’il devrait rester, fin 2016 et si tout se déroule cette fois sans fausse note, du mythique site industriel Lambiotte de Prémery.
Fermée en 2002, l’ancienne entreprise chimique, spécialisée dans la carbonisation du bois, devait initialement être démolie en 2014. « Cela n’a malheureusement pas été possible. Il y a eu un vice de procédure lors de l’appel d’offres européen. Nous nous en sommes aperçu une fois le prestataire sélectionné », dévoile Florian Philippon, chef de projet sites et sols pollués à l’Agence de développement et de maîtrise de l’énergie (Ademe).
Une mauvaise surprise alors que la phase de dépollution était terminée. À présent, l’agence de l’environnement doit relancer un appel d’offres européen et sélectionner le prestataire avant la fin de l’année. « Après, il faut laisser le temps aux personnes qui arriveront sur le dossier de se l’approprier. C’est un site très vaste et d’ampleur. Nous espérons débuter au premier trimestre 2016. »
La nouvelle équipe aura ainsi la lourde charge de démolir l’ensemble des bâtiments plus que centenaires pour certains. Seules les deux tours en pierre seront épargnées, conservées pour des raisons patrimoniales. « Nous allons mettre le terrain à nu. Tout ce qui est dalles et fondations ne seront pas touchées dans un premier temps. Il nous manque en effet des données sur la qualité des sols. Nous verrons par la suite. Nous ne voulons rien laisser au hasard », poursuit le chef de projet de l’Ademe qui s’attend logiquement à un sous-sol pollué, « vu ce qui a été trouvé en surface ».
« Nous savons quels sont les secteurs où il y a suspicion de contamination. Au niveau des eaux de surface, l’impact est limité. » Par contre, avec la présence de phénols, benzène et d’hydrocarbures dans les eaux souterraines – « ce qui est logique vu l’activité qu’il y avait sur le site » – « un impact a été constaté entre le site et la station d’épuration », explique Florian Philippon. Et d’assurer : « Mais c’est sans conséquences sur les eaux de la Nièvre. Le milieu s’est adapté. Et les volumes de la Nièvre font qu’il y a une dilution ».
Pour autant, ce chantier, ce sous-sol et le coût de l’opération ont, à l’époque, fini de dissuader la Ville de Prémery et la Communauté de communes de s’en charger, laissant ce site orphelin. Et à l’État de reprendre la paternité du site pour ce qui constitue, quinze ans après la fermeture, « l’un des plus gros chantiers menés par l’Ademe ».

Pierre Peyret/ lejdc/ 21/04/15 - 06H02

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