mercredi 30 octobre 2013

Photomontages et publicité




William Clarke Wontner (17 Janvier 1857 Stockwell , Surrey - 23 Septembre 1930 Worcester ), peintre portraitiste anglais imprégné de classicisme académique et romantique.
Wontner a travaillé avec John William Godward dans le style gréco-romain inspiré par Alma-Tadema.


John William Godward fait partie des peintres académiques de la mouvance inspirée par le modèle Gréco-Romain, qui s'est épanoui du milieu du XIXème au début du XXème siècle.
Son talent est comparable, à maints égards, à celui de ses contemporains Alma-Tadema et Leighton.
On connaît peu de chose sur la vie privée de ce peintre effacé. Une vie qui devait se terminer tragiquement, dans le secret que lui-même et sa famille tinrent à conserver sur les causes exactes de son suicide par le gaz, le mercredi 13 décembre 1922. La vie de John William Godward reste un mystère, un véritable livre censuré, scellé et protégé par sa famille.
À la différence de la plupart des peintres académiques alors en vogue, il a préféré l'anonymat et l'intimité en faisant abstraction du goût changeant des critiques d'art. Godward est néanmoins devenu une des figures emblématiques de la peinture anglaise.
Il est probable que sa formation picturale ne se soit pas faite à la Royal Academy mais plutôt au contact de peintres comme Dicksee, Poynter, Waterhouse et autres. Un clone d'Alma-Tadema, un classique, ou simplement le peintre d'un monde peuplé de femmes langoureuses et lascives sur fond de marbre ?
Aucune étude sérieuse de son art n'a encore été entreprise.
Il exposera en 1887 et régulièrement jusqu’en 1905 à la « Royal Academy Summer Exhibition », concrétisant, ainsi, son acceptation comme artiste à part entière.
À l'âge de 26 ans, il a acquis suffisamment de confiance en lui pour prendre son indépendance et un atelier personnel.
En 1889, Godward peindra environ 25 toiles, la plupart pour McLean, son marchand d’art. Les deux œuvres majeures de cette série sont « Sewing Girl » et « Waiting for an Answer ». La jeune femme souvent représentée est son modèle attitré avec qui il pourrait avoir eu une liaison amoureuse. À noter qu’il n’a peint que très peu d'hommes.

Lors de la 18ème exposition annuelle de Londres, organisée par McLean en 1892, il expose « At the Garden Shrine, Pompei » qui sera achetée £75, importante somme pour une si petite toile.
L’année 1893 est à considérer comme une année charnière, marquant le moment où Godward peut être regardé comme ayant atteint la pleine maîtrise de son art avec une renommée relativement établie.
Cependant, sa nature réservée constituera toujours un frein vers une reconnaissance significative et, au tournant du siècle, ses peintures de "belles femmes" auront quelque difficulté à s'imposer auprès de la critique d’art au-delà des murs de la Royal Academy.
La beauté sereine et sensuelle des jeunes modèles, placés très souvent seuls dans un décor à l'antique, servis par une exécution technique étonnante, font des tableaux de John William Godward un véritable hymne à l'image de la femme.
Plus que tout autre, cet artiste a consacré sa vie à la peinture de la femme. La femme dans toute sa beauté, un peu romantique, toujours bien mise en évidence dans ces voiles vaporeux et transparents, si subjectifs, noués sous la poitrine, à la ceinture, par des rubans de soie colorée, comme pour mieux souligner les formes du corps.
Ces habits chatoyants, si légers, aux teintes toujours si remarquablement assorties, portés - lorsqu'elles en ont - par le même type de modèles féminins à la pose nonchalante sur fond gréco-romain, rendent l'oeuvre de John William Godward reconnaissable entre toute.



Autoportraits




La Publicité
« D’ordinaire, le principal sujet de la publicité en France est une femme aussi jolie et suggestive par sa pose et son vêtement – ou son absence de vêtement – que l’art d’un Chéret ou d’un Villette peut le faire. Elle se repose de ses fatigues de jour ou de nuit, suivant la saison, arrangeant ses agrafes et lacets ou bien étalant une luxuriante chevelure devant un miroir qui ne laisse aucun doute devant sa charmante plastique, de quelque côté qu’on la contemple. En Amérique, une illustration de ce genre semblerait, après examen, relative à des corsets, ou à des vêtements hygiéniques de dessous. Mais en France, cela devient une invitation à boire de l’absinthe Alphonse ou à manger des biscuits Gaston.
L’affiche de l’absinthe invitant à user de cette séduisante boisson, La Fée aux yeux verts, comme l’appellent volontiers les boulevardiers, pourrait tout autant proposer une marque de vélo ou de fromage Camembert. »
American Advertising 1913, op. cit.





La publicité incite à consommer et met très souvent en scène la femme : la femme intemporelle et souriante, celle que chaque homme, ou presque, souhaite retrouver après une journée de dur labeur. Dans les années 1950, Moulinex clamait haut et fort « libérer » la femme grâce à ses robots ménagers. Ces publicités montraient une compagne lisse, placide, qui effectuait ses taches sans rechigner. Y a-t-il réellement eu une évolution en 60 ans ? Qui est à vendre et qui est à acheter ? La femme ou le produit ?
Acheter : sens interdit !
L’essence même de l’homme : ses sens. C’est censé ce que je dis : on voit, on sent, on entend, on souhaite toucher, goûter… On encense les produits et le sens est très clair : achetez ! Consommez ! C’est une voie sans issue, nous sommes sans arrêt censurés par le diktat de la consommation et ce, en dépit de tout bon sens...
Fanny Philippe